Organisé par le Centre de la Francophonie de UBC et l’Alliance Française de Vancouver
Rejoignez-nous pour la première conférence sur la langue de cette saison le jeudi 25 novembre à 17h30, sur Zoom ! Événement gratuit.
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La conférence: La discrimination linguistique existe-t-elle?
D’un point de linguistique, toutes les langues se valent. Mais d’un point de vue social, certaines langues et certains accents sont perçus comme étant prestigieux alors que d’autres sont stigmatisés.Les locuteurs de ces langues et accents stigmatisés sont parfois (ou souvent même!) victimes de discrimination linguistique. Mais qu’est-ce que la discrimination linguistique, exactement? Cette forme de discrimination peut être subtile, involontaire et difficile à reconnaître. Elle se produit, par exemple, lorsqu’une personne se voit refuser un service, un logement ou un emploi, ou encore lorsque qu’elle subit toute forme de rejet en lien son accent ou sa façon de parler. Mais la langue que nous parlons est en lien avec notre histoire, notre culture, notre origine géographique, notre origine ethnique et notre identité. Donc cette forme de discrimination est particulièrement blessante et nuisible. Une des façons de combattre la discrimination linguistique est de savoir identifier le processus qui discrimine et en connaître les raisons. C’est ce que je propose de faire avec vous durant cette présentation sur la langue et son pouvoir discriminatoire.
L’intervenante | Marie-Eve Bouchard
Marie-Eve Bouchard est professeure adjointe au Département d’études françaises, hispaniques et italiennes de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Elle détient un doctorat en linguistique de l’Université de New York, où elle s’est spécialisée en sociolinguistique et en anthropologie linguistique. Dans les dernières années, les projets de Marie-Eve l’ont conduite à faire de la recherche ethnographique à São Tomé et Príncipe, un petit pays situé à l’ouest de la côte africaine, et au Portugal auprès de la communauté santoméenne immigrante. Mais depuis qu’elle est à UBC, Marie-Eve s’intéresse plutôt aux différentes variétés de français parlées au Canada. Ses principaux intérêts de recherche sont la variation linguistique, les attitudes et les idéologies linguistiques, le contact des langues et le lien entre langue et identité. La justice sociale est toujours au cœur de ses recherches.